J’étais à souper avec des amis hier soir dans un bon restaurant de la métropole.
Notre discussion, la situation économique du Canada, du Québec, de Montréal et de ses habitants.
Conclusion: une grave crise économique se prépare au Canada.
On aura beau me dire que les statistiques de la Banque du Canada, de la Banque Royale du Canada, de Royal Lepage ou autres indiquent tous une reprise, la triste réalité est tout le contraire.
La soupe. Le déficit du Canada et sa dette.
50 milliards cette année. 50 milliards pour 32 millions de citoyens. 1563$ par citoyen du Canada. Mais environ 3100$ par citoyen de la population active. La dette du Canada s’élèvait en 2008 à 490,412 milliards soit environ 30650$ par citoyen de la population active. Autrement dit, chaque personne apte à travailler au Canada est endetté au fédéral de 30650$. En 2007 la dette du Québec était de 122,4 milliards, réparti par chaque citoyen de la population active cela donne 29248$. Ainsi si on combine les deux paliers de gouvernements, chaque citoyen de la population active du Québec a près de 60000$ de dette publique. Je n’ajouterai pas à ce calcul le palier de gouvernement municipal. Mais je vais le faire pour la Ville de Montréal. Montréal possédait une dette de 5,2 milliards en 2008 pour une population active d’environ 1 042 000 personnes. Soit environ 5000$ par citoyen de la population active. Ainsi le citoyen Montréalais apte à travailler représente 65000$ de dettes publiques.
Donc à lui seul ce citoyen devra assumer à même les taxes et impôts qu’il paie les intérêts sur cette dette de 65000$. Tout cela en plus des services actuels que lui donne les deux paliers de gouvernements dont l’entretien des routes, le régime de santé universel, la collecte des ordures, l’abonnement biblothécaire et toute la panoplie de services qu’offrent les trois gouvernements.
On voit tout de suite que ça ne tourne pas rond. Surtout pour Montréal qui a une population active qui n’a plus aucune croissance. Donc si la population n’a plus de croissance il faudrait que les déficits cessent. Sinon il y aura augmentation de taxes, d’impôts et réduction des services. Par exemple imaginer qu’à Montréal on ramasse les ordures une fois par semaine au lieu de deux fois par semaine.
La salade. La devise canadienne trop haute par rapport au dollar américain.
On ne se le cachera pas avec une population 10 fois inférieure à celle des États-Unis le Canada représente un très petit marché pour les entreprises d’ici. Le gros marché il est aux États-Unis. Hors pour favoriser l’exportation de ses biens aux États-Unis il faut une devise faible. Ainsi minières, pétrolières, entreprises manufacturières et de services ont tout intérêt que le dollar canadien soit inférieur à la devise américaine. Des millions d’emplois dépendent de cette devise. Hors le Canada c’est connu ne contrôle pas sa devise trop souvent associé à une seule chose. Le pétrole. Le Canada aura beau faire des milliards en déficit comme cette année, la devise fluctue uniquement en fonction du pétrole. Et c’est comme ça depuis la fin des années 70. Le gros problème est que dans les années à venir la consommation de pétrole de l’Inde à elle seule et la consommation de pétrole de la Chine à elle seule dépasseront celle des États-Unis le plus gros consommateur de pétrole au monde. Le pétrole est un combustible fossile dont les réserves ne sont pas éternel. Donc comment les entreprises d’ici vont elle composer avec un dollar canadien fort? C’est pour cela que j’ai déjà écris que si le président de la Banque du Canada avait des couilles, il dévaluerait la monnaie canadienne de 30 à 40% afin de favoriser son secteur d’exportation. Mais le Canada ne contrôle pas son secteur d’exportation. En grande majorité ce sont des entreprises étrangères qui viennent extraire la matière première du sol canadien et qui possède les grandes manufactures du Canada. À titre d’exemple, Les Imperial Oil, Textron, GM Canada, Ford Canada, Ultramar, Chrysler, AbitibiBowater, Domtar, Pratt & Withney Canada, General Electric Canada, Allstom, Air Liquide, RioTintoAlcan, Vale Inco, Toyota Canada, Honda Canada, IBM Canada, Molson Coors Brewing, Coca-Cola Canada, Pepsi Canada, Labatt Canada, Alcoa Canada pour nommer que celles là sont tous des grands employeurs du Canada mais à capitalisation étrangère. Ce que j’essaie de vous dire c’est qu’en grande partie les employés de la population active du Canada travaillent pour des compagnies étrangères. Les profits ne restent pas au Canada, ces compagnies se préoccupe uniquement d’engendrer des profits dans une devise qui ne doit pas être dévalué sinon ça deviendra moins payants de faire des affaires au Canada. Car aux employeurs mentionnés plus haut je peux rajouter les entreprises de ventes au détail et de services que sont les Future Shop, Wal-Mart, Costco, Home-Depot, Fujitsu, Dell Canada, Hewlett-Packard Canada, HSBC Canada, ING Canada, Compagnie de la Baie d’Hudson, McDonald’s Canada, également tous des entreprises américaines.
Donc comme le Canada ne contrôle pas sa devise associé au pétrole, son économie dépend en majorité des entreprises étrangères. En fait je tiens à préciser que le nombre d’emploi direct ne dépend pas des entreprises étrangères. Mais le nombre d’emploi directs et indirects par rapport aux grandes entreprises étrangères en sol canadien, surpasse le nombre d’emploi directs et indirects par rapport aux grandes entrprises canadiennes en sol canadien.
Je ne connais pas de pays qui se sont enrichis en ne contrôlant pas leur devise ou leur économie.
Le plat de saumon. La vraie situation de l’immobilier canadien ne tourne pas rond, vendez au son du violon achetez au son du canon.
Malheureusement les études fournies par les Royal Lepage et les banques sur la situation de l’immobilier au Canada ne fourni jamais les statistiques suivantes.
Combien de nouveaux acheteurs se sont-ils procurés une résidence en 2009 ?
De ce nombre d’acheteurs quel est le taux d’endettement?
Cette statistique on ne nous l’a dit pas.
Mais quand je parle à gauche et à droite aux gens de mon entourage qui se sont achetés une résidence dans les trois dernières années, c’est environ deux personnes sur neuf qui ont acheté une nouvelle résidence et avec des taux d’endettement qui n’ont aucun bon sens. On parle ici d’environ 1 450$ mensuel pour le versement hypothécaire, les taxes municipales et scolaires. C’est donc dire que le prix moyen du marché immobilier canadien évolue en fonction seulement de ceux qui possédaient déjà une résidence et qui s’en procure une nouvelle plus dispendieuse. Mais pour que le marché à long-terme se maintienne il faut que de nouveaux acheteurs acquièrent une résidence surtout dans un contexte comme Montréal où la population vieillie et que sa croissance diminue depuis 2004. Mais encore. On ne cesse pas de construire de nouvelle résidence à Montréal toujours dans un contexte où la population diminue.
De plus le Canada est le seul pays du G8 qui n’a pas vu ses prix immobiliers chuter d’un bon pourcentage.
L’immobilier ne tourne pas rond. Sur les deux personnes sur neuf qui se sont achetés une maison, leur raison majeure était les taux hypothécaires bas. Hors expliquez moi comment que le secteur immobilier pourra croître lorsque la Banque du Canada rehaussera les taux d’intérêts uniquement pour suivre la situation inflationniste aux États-Unis ? On voit bien que ça ne tient pas la route. Ainsi la personne qui paie 1 400$ par mois de paiement hypothécaire (taxes municipales et scolaires inclus) pourrait se retrouver avec un paiement majoré à 1 900$. Ce 500$ peut parfois faire une grande différence entre conserver sa résidence, la vendre ou remettre les clés à l’institution financière. C’est pourtant vers ça que le Canada s’en va.
Actuellement on entend les différentes banques et les différentes agences immobilières nous dire que l’immobilier va bien au Canada. Je vous rappel ces paroles sages. Vendez au son du violon achetez au son du canon. Actuellement les banques et les agences immobilières nous joue un bel air de violon. Ansi, vendez avant de subir.
Le dessert, l’endettement des canadiens et les emplois.
L’endettement des canadiens, je parle ici de l’endettement hors hypothécaire, ne cessent d’augmenter. Ainsi selon l’agence Moody’s, les canadiens utilisent davantage leurs cartes de crédits et la mesure des défaillances de paiement a atteint 4,8 % au second trimestre, un record. Moody’s estime que le taux des défauts pourraient augmenter dans les prochains mois.
Également les canadiens en profitent pour s’endetter vu que les taux d’intérêts sont bas. Sauf que le Canada n’a pas subir encore de plein fouet la récession parce que ses consommateurs en ont profité pour consommer en s’endettant. Qu’adviendra-t-il de ses dettes lorsque les taux d’intérêt monteront. Encore une fois je vous le répète, le Canada ne contrôle pas sa devise ni sa politique monétaire. Lorsqu’il y aura inflation aux États-Unis, la Banque du Canada n’aura d’autres choix que de monter ses taux d’intérêts. C’est là que ça fera mal. Plusieurs faillites personnels surviendront lorsque les taux augmenteront.
Les seuils d’endettement canadiens approchent maintenant ceux des Amércains et des Britanniques, selon Moody’s.
Toujours selon Moody’s, les taux de défaillance des cartes de crédit sont habituellement corrélés avec le taux de chômage, qui avait atteint 8,7 % en août. Moody’s prévoit un taux de chômage de 9,6 % au second trimestre 2010.
Un taux de chômage qui monte de 0,9% cela équivaut pour le Canada environ 400 000 pertes d’emplois supplémentaires par rapport à la situation d’août 2009.
Ça n’annonce rien de bon. D’autant plus que je trouve les estimations de Moody’s très conservatrice. Un taux de chômage plus près des 10,5% est davantage plausible. C’est donc près d’un million d’emploi qui pourrait être perdue.
Le café, c’est beau le positif mais il faut être réaliste
Comme je le dis dans le titre, c’est beau être positif mais il faut être réaliste. Le marché immobilier canadien, la devise canadienne ne tiennent actuellement d’aucune logique face à la réelle situation économique du Canada. Se rajoute à cela un gouvernement fédéral qui gouverne avec le gun sur la tempe, lui qui est menacé d’être dissous à toute occasion par les partis d’oppositions. Allez en élection n’est pas la solution car on sait que la situation politique canadienne reflète beaucoup la différence de ce grand pays. Ainsi l’Ouest plus pétrolière élit des députés conservateurs, le Québec vote souverainiste, l’Ontario et les Maritimes font la balance. Allez en élections n’est souvent pas la solution. Quand on regarde les principales activités économiques et idéologiques par région du Canada on se rend rapidement compte que le Canada semble condamné à élire des gouvernements minoritaires. Aussi bien gouvernement en toute logique plutôt que de gouverner en attente du plein pouvoir.
Le cigare. Comme citoyen, la solution face à la crise à venir: économiser, payer vos dettes et achetez canadien.
Il suffit de se rendre dans les centres commerciaux pour voir que les canadiens ne sont actuellement pas affecté par l’actuelle crise économique. En fait ils n’y croient absolument pas car ils se sentent aucuneemnt affecté dans leur quotidien.
Ces gens consomment avec leurs dernières économies et surtout avec les cartes de crédit comme je l’ai mentionné plus haut.
Hors en temps de crise on se serre la ceinture, on paye nos dettes non résidentielles et on consomme moins et on s’en tient à l’essentiel. On achète de l’usager plutôt que du neuf. On se contente pas du dernier modèle de télévision. Vous désirez une télé 50 pouces? Les petites annonces regorgent de télé HD 50 pouces à projection pour moins de 500$. Pourquoi payez 2 000$ pour le dernier modèle? Consommez intelligemment. Actuellement face à la récession mondiale, les consommateurs canadiens ont davantage l’air de cigales plutôt que de fourmis. Normal parce qu’ils ne se sentent pas affecter par cette crise? ERREUR.
Rare sont les pays qui ne sont pas affectés par une récession mondiale et qui ne contrôlent pas la destinée de leur devise. En fait je vous met au défi de m’en nommer qu’un seul. J’en ai personnellement pas trouvé.
De plus dois-je le rappeler, le principal partenaire économique du Canada, les États-Unis sont dans un marasme économique profond et avec leur clause Buy America avec laquelle ils croient pouvoir s’en sortir n’annonce rien de bon pour les manufacturiers du Canada.
La solution c’est d’économiser et de protégez vos économies. Réduisez votre consommation au plus proche possible de l’essentiel et économisez pour la crise à venir. Vous pouvez économiser pour éviter le pire durant cette crise ou vous pouvez économisez pour saisir les occasions d’investissements qu’il y aura au coeur de cette crise. Ces occasions pourraient être un petit condo sur le Plateau à 40% moins cher qu’en 2009 ou encore le beau bungalow en banlieue qui aura perdu 30% de sa valeur. Comme occasion on pourrait retrouver également des actions de grandes entreprises ou de PME canadienne toujours solides mais bouder vu la crise au Canada.
Je vous invite aussi à protéger vos économies. Assurez-vous que vos investissements actuels ne se feront pas éroder par l’inflation. L’or, l’argent, les actions de grandes compagnies minières, l’art (pour les connaisseurs), les résidences à revenus (payés avec plus de 40% de capital), les actions de grandes corporations peu endettées, bien dirigés et donc une bonne partie du chiffre d’affaires se fait à l’étranger (SNC-Lavalin et Groupe CGI sont de bons exemples), sont là de bons moyens de protéger vos économies en temps de crise.
Aussi il serait grand temps que les consommateurs canadiens se conscientisent et se décide à acheter majoritairement des produits canadiens. C’est beau d’être le consommateur égoïste et d’acheter toujours ce qu’il y a de moins cher, trop souvent produit ailleur mais au bout du compte ça ne cré pas d’emplois durables au Canada sinon l’emploi du vendeur et de la caissière.
Lisez les étiquettes. Où est fabriqué le produit? Je vous dirais d’achetez canadien à prix égal ou même à 10% supérieur. Par exemple mesdames, achetez donc les serviettes hygiéniques Cascades avant d’acheter une marque étrangère. Même que je vous dirais d’avoir une carte de crédit d’une banque canadienne avant d’avoir une carte de crédit d’une banque étrangère. C’est beau les taux des cartes de crédit MBNA (États-Unis) ou le pseudo-prestique d’avoir une American Express (États-Unis) mais les banques canadiennes peuvent vous passez à taux similaires sur leurs cartes de crédits.
Aussi même si la marque est canadienne et qu’elle est produite ailleurs, à prix égal ou même 10% supérieur, achetez cette marque plutôt qu’une autre. Ainsi c’est le fun les blocs Légo dont la maison mère est au Danemark mais une compagnie québécoise produit des items similaires à prix similaires. Méga-Blocks. Qu’ils fassent produire leurs petits blocs en Chine ou ailleurs on s’en fou. Les capitaux de cette entreprise demeureront ici.
Certains ne m’aimeront pas mais je vous dirais également d’encouragez les magasins de ventes au détail canadien avant d’encourager les américains. À prix égal ou même très légèrement supérieur, achetez donc dans un magasin canadien. Canadian Tire, Rona, Réno-Dépôt, Reitmans, La Source, Sports Experts, Nevada Bobs, Dumoulin, Archambault, Renaud-Bray, Indigo, Hart pour ne nommer que ceux-là sont tous des magasins canadiens qui offrent souvent à prix égaux ou légèrement supérieurs le même item que vous désirez vous procurez.
Pour les chaînes de fast-food encouragez donc la canadienne Harvey’s avant de vous rendre dans un McDonald’s ou un Burger King.
Même votre essence, achetez-là donc d’une entreprise canadienne avant d’encourager une entreprise étrangère. Pourquoi vous rendrez chez Ultramar, Shell ou Esso alors que Irving et Petro-Canada (maintenant Suncor) sont canadiennes ? Encouragez aussi les revendeurs d’essence indépendants canadiens que sont les Canadian Tire, Pétro-T, Olco pour ne nommer que celles là.
Plus encore, vous êtes chef d’entreprise, avant d’accorder un gros contrat à une firme de consultant dont la maison mère est hors-canada, pensez-donc à une compagnie dont le siège social est établie au Canada. À titre d’exemple favoriser donc le Groupe CGI avant de favoriser le groupe DMR dont la réelle maison mère est établie au siège social de Fujitsu au Japon.
Ayez le réflexe achetez canadien avant d’acheter étranger.
Ce comportement a adopté devrait être une loi interne pour chaque citoyen du Canada. Les américains le font maintenant ouvertement avec leur clause Buy America (qui exclut le Canada soit dit en passant, America pour un américain signifie États-Unis). Au Canada on a pas besoin d’une loi ou d’une clause Buy Canada. On doit être plus intelligent et en faire une loi non écrite, en faire un réflexe primaire de penser à acheter canadien avant toute chose. Aucune loi ne peut empêcher un citoyen d’un pays d’acheter des articles et des services de sont pays avant ceux provenants d’ailleurs. C’est là qu’on doit être plus intelligent.
Ne soyez pas égoïste en achetant à tout prix l’item ou le service le moins cher. Pensez aux emplois d’ici en achetant le plus souvent possible des produits fabriqués au Canada et des services offerts par des compagnies dont le siège social est canadien. C’est ainsi que le Canada pourra un jour reprendre le contrôle de son économie et la destinée de sa devise.
Dites vous-ceci. Achetez un produit ou un service d’une compagnie étrangère est pire pour l’économie du Canada que le blanchiment d’argent ou l’argent des riches citoyens du Canada envoyés à l’abri d’impôt dans des paradis fiscaux. Chaque citoyen peut faire une différence dans l’économie du Canada.
Soyez fiers d’être citoyens de votre vlle, d’être québécois, d’être canadien. Je ne parle pas ici de protectionnisme mais de simple logique. Un dollar dépensé chez nous pour un produit de chez nous fait travailler des gens de chez nous.
Montrer que vous êtes fier de travailler pour une entreprise en consommant les produits de cette entreprise. Rien de plus loufoque de voir un employé d’un concessionnaire Chrysler se rendre au travail avec une Hyundai Elentra. Tout aussi loufoque l’employé de la Ville de Montréal qui habite Longueuil, Laval ou Repentigny. Soyons cohérents dans notre consommation et notre fierté. Adoptons des comportements logiques face à cela.
C’est ainsi que chaque citoyen du Canada prospérera.